Il existe plusieurs réponses possibles à la question du salaire généralement abordée en fin d’entretien d’embauche. Reste à savoir laquelle est la meilleure…
1 : « le plus possible »
C’est une réponse plutôt osée mais elle peut passer, « à condition d’être jouée », estime Thierry Krief, président du cabinet NegoAndCo dans une vidéo (ci-dessous). Autrement dit : formulée sur le ton de l’humour. Et d’ajouter : « Ce n’est pas une mauvaise réponse si vous êtes commercial. » Mais si ce n’est pas votre cas, évitez.
2 : « combien me proposez-vous ? »
« La réponse miroir est la pire réponse que l’on puisse poser », estime Mariame Soumaoro, du cabinet Hays. Les recruteurs veulent que les candidats aient une idée de combien ils valent. Pour le savoir, vous pouvez consulter les barèmes des études de rémunération disponibles en ligne, ou « réclamer environ 10 % de plus que votre salaire actuel si vous avez de l’expérience, estime la consultante. C’est l’augmentation acceptable pour un profil expérimenté. » Mais il faut être prêt à fournir la preuve au recruteur : votre dernier bulletin de salaire. Pour les profils les plus recherchés, il est possible de demander davantage en s’appuyant sur ses réalisations.
3 : une fourchette de salaire
C’est une option valable. Mais attention : « si vous donnez une fourchette, il faut que le salaire bas soit celui que vous voulez et que vous puissiez justifier pourquoi vous demandez plus, sinon, vous perdez en crédibilité », prévient Thierry Krief. Ne vous avisez pas de mettre en fourchette basse un salaire sous-évalué. « Vous pouvez perdre le poste si vous n’êtes pas assez cher. On ne se vend pas mieux en baissant ses tarifs », indique Thierry Krief. Pour les jeunes diplômés, ou si le recruteur n’a pas le budget pour vous proposer un salaire en accord avec votre expérience et de vos réalisations, mais que le poste vous plaît vraiment, cela peut valoir le coup de faire un effort et de négocier à la baisse. « À condition de négocier une réévaluation de salaire en fin de période d’essai ou au bout de 6 mois », propose Mariame Soumaoro.
4 : un chiffre précis, suivi d’une question
C’est la réponse que les recruteurs attendent, en salaire brut annuel. Mais ne vous contentez pas de répondre 35 000 euros. « Le but de toute négociation salariale, c’est d’obtenir le maximum que l’employeur peut vous donner, estime Thierry Krief. Si vous donnez un prix fixe, a priori, il n’y a pas d’ouverture à la négociation », analyse-t-il. Pour éviter la coupure du dialogue (ce qui est l’inverse de la négociation), « évitez le « je veux » ou « je demande ». Il vaut mieux répondre une phrase du type : « un salaire de 45 000 euros annuels brut me semble légitime, qu’en pensez-vous ? ». Répondre par une autre question ouvre le dialogue. »
4 commentaires
fff